Suspensions à Beaubourg

« A quelque chose malheur est bon » dit le dicton. Effrayée par la perspective d’un peu plus d’une heure de queue pour voir l’exposition Dali à Beaubourg, j’ai préféré me plonger dans les collections permanentes que je n’avais pas vues depuis un certain temps.

Deux installations contemporaines m’ont particulièrement séduite par l’originalité de leur démarche et leur façon d’occuper l’espace.

Chef de file de la scène artistique brésilienne Ernesto Neto invite à une participation sensorielle à travers son installation « We stopped just here at the time ». Du plafond pendent des cylindres de tissu transparent, remplis d’épices. Ces grappes odorantes, aux formes quasi voluptueuses sont assez surprenantes.

Ernesto Neto, We sopped just here at the time, 2002.Lycra, clou de girofle, curcuma, poivre.

Ernesto Neto, We stopped just here at the time, 2002.Lycra, clou de girofle, curcuma, poivre.

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Ernesto Neto, We stopped just here at the time, 2002.Lycra, clou de girofle, curcuma, poivre.

 

Artiste algérien d’origine kabyle, Abdel Abdessemed vit en France depuis 1992. « Habibti » est un squelette en verre de Murano qui apparaît comme suspendu à quelques centimètres du sol, surmonté de mèches de cheveux.  La transparence et la fragilité du verre soufflé renvoient à la fragilité de l’existence humaine alors que les cheveux attestent d’une ultime résistance à l’effacement. Le titre « Habibti » qui signifie en arabe « ma chérie » dévoile la
référence à la femme de l’artiste, modèle pour la réalisation de l’œuvre.

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Abdel Abdessemed, Habibti 2006.Verre de Murano, cheveux, fils et attaches métalliques.

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Abdel Abdessemed, Habibti 2006.Verre de Murano, cheveux, fils et attaches métalliques.

Inspiration des textes: cartels du Centre Pompidou