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Conseil d'Etat valaisanBallottage général mais avantage à Oskar Freysinger

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(3 mars 2013)
Oskar Freysinger est félicité par ses sympathisants à Sion. (3 mars 2013)
Oskar Freysinger embrasse sa femme Ghislaine. (3 mars 2013)

Le premier tour de l'élection au Conseil d'Etat valaisan a débouché sur un ballottage général dimanche. Oskar Freysinger a devancé tous ses concurrents.

Le conseiller national UDC a obtenu 53'178 voix, un résultat qu'il a qualifié de «tsunami» puisqu'il termine devant tous les autres candidats à la surprise générale. Lui-même admet qu'il n'attendait pas un tel résultat.

La forte participation - 68,14% des électeurs se sont rendus aux urnes - peut expliquer le score. Mais pour Jean-Luc Addor, chef du groupe UDC au Grand Conseil, c'est surtout la volonté de changement que l'électorat a manifesté.

Gros écarts

Oskar Freysinger laisse son concurrent direct Christian Varone (PLR) à plus de 20'000 voix. Ce dernier a pourtant réalisé un score qui le satisfait. «Si on nous avait dit avant l'élection que nous ferions plus de 30'000 voix, nous aurions signé», dit-il.

Pour le PLR, la situation est délicate. Le parti peut perdre son siège au gouvernement. L'assemblée générale du parti décidera lundi soir de la suite à donner. «Toutes les options sont ouvertes pour essayer de sauver le siège», précise M. Varone. Le parti veut se donner le temps de la réflexion et de l'analyse.

Les trois sortants du PDC Jean-Michel Cina (50'256 voix), Jacques Melly (47'589 voix) et Maurice Tornay (46'728 voix) sont très proches. Ils sont satisfaits de leur résultat qui montre que l'électorat du PDC a fait bloc. Mais le parti devrait perdre sa majorité absolue au Grand Conseil.

«Il est indéniable qu'il y a une vraie volonté populaire derrière Oskar Freysinger», analyse le président du PDC Michel Rothen. Il admet que le mot d'ordre du PDC de voter pour les candidats PDC exclusivement n'a pas été suivi.

Retard difficile à combler

Selon Michel Rothen, la situation du PLR semble très compromise et il semble difficile de combler le retard de plus de 20'000 voix. Un rapprochement entre le PLR et le PDC n'est pas exclu. Le PDC est prêt à entrer en matière.

Le résultat d'Oskar Freysinger a aussi provoqué la surprise du PS. Son président Gaël Bourgeois admet que le siège d'Esther Waeber- Kalbermatten n'est pas acquis, même s'il est satisfait du résultat de la sortante socialiste qui, avec 35'491 voix, a dépassé de près de 10'000 voix son score d'il y a quatre ans.

Le candidat Vert Christophe Clivaz espérait mieux que les 15'856 voix obtenues. Il estime que la mobilisation de l'électorat contre la loi sur l'aménagement du territoire l'a un peu desservi, lui qui soutenait un texte refusé par 80% des votants. Son parti décide lundi soir d'une éventuelle candidature au second tour. Il n'a pas caché que la décision dépendra pour beaucoup de la position du PLR.

L'enjeu de cette élection s'est focalisé sur le duel entre Christian Varone et Oskar Freysinger, tous deux domiciliés dans le district de Sion, tout comme le Vert Christophe Clivaz. Or la constitution valaisanne n'autorise pas plusieurs personnes d'un même district à siéger au gouvernement. Parmi ces trois candidats, un seul peut être élu. Un changement de candidat au second tour peut changer la donne.

-------------------------------------------------------------------------------------------------UDC satisfaite et PLR surpris

«L'électorat valaisan a voulu un changement», estime le chef du groupe parlementaire UDC au Grand Conseil Jean-Luc Addor pour expliquer le score d'Oskar Freysinger au Conseil d'Etat. Le résultat dépasse toutes les espérances.

«Oskar c'est plus qu'un UDC, il a la capacité de chasser sur d'autres terres», explique Jean-Luc Addor. De fait, son résultat dépasse largement le poids électoral de l'UDC en Valais. «Les électeurs ont peut-être pensé que c'était bien d'avoir un esprit libre au gouvernement». Oskar Freysinger n'a pas hésité à parler de «tsunami» pour qualifier son résultat.

PLR sonné

Du côté du PLR, c'est plutôt la soupe à la grimace. «On a fait 24% des voix, ce qui correspond à la force de notre parti», précise le candidat Christian Varone. «Si on nous avait dit avant l'élection que nous ferions plus de 30'000 voix, nous aurions signé», dit M. Varone qui se dit surpris du score d'Oskar Freysinger qui fait plus de 20'000 voix de mieux.

Pour le PLR, la situation est délicate. Le parti peut perdre son siège au gouvernement. L'assemblée générale du parti décidera lundi soir de la suite à donner. «Toutes les options sont ouvertes pour essayer de sauver le siège», précise M. Varone. Le parti veut se donner le temps de la réflexion et de l'analyse.

Le résultat a aussi provoqué la surprise du PS. Son président Gaël Bourgeois admet que le siège d'Esther Waeber-Kalbermatten n'est pas acquis, même s'il est satisfait du résultat de la sortante socialiste.

ats