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France: un homme amputé affirme avoir découvert une photo de son moignon sur des paquets de cigarettes

Une photo d’un homme amputé aurait été utilisée comme image de prévention sur des paquets de cigarettes sans son consentement. D’après le sexagénaire, son amputation n’est même pas liée au tabac, mais à une fusillade. La Commission européenne affirme que ce n’est pas sa jambe.

18 juil. 2019, 19:38
L'homme amputé affirme avoir trouver sa photo sur des paquets de cigarettes. (Illustration)

Un Albanais amputé d’une jambe à la suite d’une fusillade affirme avoir découvert une photo de son moignon sur des paquets de cigarettes. Celle-ci illustre un avertissement contre le tabagisme, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat.

Cet homme, installé à Metz, a reconnu sa jambe, amputée en haut de la cuisse, sur des paquets de cigarettes, en illustration de l’avertissement «fumer bouche vos artères», alors qu’il a été blessé dans une fusillade intervenue en Albanie en 1997, a expliqué à l’AFP Me Antoine Fittante, confirmant une information du Républicain lorrain.

 

 

«Ce n’est pas une question d’argent. Il souhaite le retrait de cette photographie. Il est profondément atteint dans sa dignité», a insisté Me Fittante.

Selon son client, qui se trouve «en France depuis deux ans», la photo a été prise lorsqu’il a consulté en juin 2018 dans un centre orthopédique pour être appareillé.

La Commission conteste

Mais, interrogée par l’AFP, la Commission européenne a indiqué qu’«il n’existe que 42 photos au total qui sont validées et imprimées sur les paquets de cigarettes». Or, «ce sont les mêmes qui circulent depuis 2014», soit bien avant la date de la consultation.

Interrogée par Le Parisien, elle s’est montrée encore plus ferme: «Nous disposons de l’identité, de l’accord et des droits pour toutes les personnes photographiées pour cette campagne (anti-tabagisme). Au vu des informations dont nous disposons, nous pouvons affirmer sans aucun doute que cet individu n’en fait pas partie», tranche-t-elle.

Il faudra bien qu’on me justifie que cette photographie date de 2014.
Me Antoine Fittante, avocat de l’homme

«Il faudra bien qu’on me justifie que cette photographie date de 2014 et qu’elle ne concerne pas mon client», a rétorqué Me Fittante. «Qu’on nous soumette (le cliché) original pour qu’on le soumette à une expertise», a-t-il ajouté.

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