Le Valais a cassé son enfant terrible. Oskar Freysinger est ce politicien sans
limite, franc, totalement honnête et dénué d’hypocrisie. Ecrivain talentueux,
tempérament de poète et fougueux politicien il a été la figure marquante de la
politique Suisse et valaisanne. Il a contribué à la réussite de nombreux combats
comme « Marche blanche ». Oskar Freysinger est un idéaliste lucide. Coincé dans un
Exécutif durant quatre ans il a sans doute perdu de son efficacité et harcelé de
critiques, perdu son poste de conseiller d’Etat. Si aujourd’hui il décide de tourner
le dos à la politique je le regrette mais je le comprends.
Christoph Blocher disait un jour : «la politique est cruelle, méchante». Il avait
raison. Comme une sale bestiole elle reste tapie dans un coin, à l’affût d’une
alliance néfaste. A qui veut médire, salir, jeter elle garde une oreille attentive.
Girouette, la politique est inconstante, elle n’a pas d’amis hors des alliances de
circonstances. L’ami politique jette et prend selon ses intérêts immédiats. Cette
broyeuse a eu raison de notre politicien le plus attachant et le plus talentueux.
Son silence depuis dimanche dernier laisse à penser que la page est tournée.
Freysinger a retrouvé Oskar le poète.
Dany Schaer
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