Les «mensonges du Covid-19»: l’interview fact-checkée d’Oskar Freysinger

Oskar Freysinger s’exprime régulièrement sur la loi Covid à travers des vidéos publiées sur sa page Facebook. Dans un entretien accordé à Heidi.news, l’ancien conseiller d’Etat UDC valaisan livre sa lecture de la crise sanitaire. Une lecture polémique qui a nécessité un important effort de fact-checking.

Keystone / Walter Bieri
Keystone / Walter Bieri

Mais d’abord, un mot sur la démarche. Informé de nos intentions, Oskar Freysinger a répondu que ses «affirmations se basent sur des sources officielles» mais que les retrouver et nous les faire parvenir lui prendrait «un temps fou» qu’il n’a pas, étant «en plein chantier de maçonnerie dans le futur fitness de (sa) fille». Et d’ajouter: «Je ne crains rien en cas d’attaque. J‘y répondrai au cas par cas. Désolé, mais je retourne au boulot, là. Merci de votre compréhension et cordiales salutations.» Nous précisons que nous avons circonscrit notre travail de vérification aux affirmations factuellement fausses, laissant la lecture politique de M. Freysinger au débat public.

Heidi.news – Vous avez récemment comparé la loi Covid avec le vote de la loi allemande des pleins pouvoirs de 1933 ayant permis à Adolf Hitler de gouverner par décret, sans procédure parlementaire. C’est vraiment comparable?

Oskar Freysinger – Si vous lisez le texte de la loi Covid, vous constaterez vous-même qu’à l’instar du «Ermächtigungsgesetz» de 1933, c’est une loi d’habilitation accordant un pouvoir surdimensionné à un organe étatique. Certes le contexte n’est pas le même. Ce que je cherche à souligner à travers cette référence historique, ce sont les mécanismes qui sont à l’origine d’une restriction des libertés d’apparence plus ou moins légale. Tirer les leçons de l’histoire est important. Je sais qu’avec la culture woke et la tendance à la réécriture de l’histoire, les faits réels ont perdu en importance dans notre société. La loi Covid, c’est un chèque en blanc qui permettra au Conseil fédéral de prendre des mesures sanitaires sans l’aval des Chambres fédérales. Il sera peut-être possible de combattre certaines futures modifications par référendum, mais je crains que si nous acceptons cette révision de la loi le 28 novembre, la contestation se tarira. Après avoir choisi leur boucher, les moutons iront à l’abattoir sans rechigner, comme l’écrit si bien Bertolt Brecht.

FACT-CHECK: La loi Covid ne confère pas au Conseil fédéral de chèque en blanc. Sa modification voulue par le Parlement consiste entre autres à mieux délimiter les pouvoirs du gouvernement tout en renforçant ceux des deux chambres.

Votre parti, l’UDC, en fait-il assez pour combattre cette loi? On le sent tiraillé…

J’ai l’impression que l’UDC fait ce qu’il faut. Si l’on met de côté le cas particulier de la section argovienne qui s’est prononcée en faveur de la loi, le mot d’ordre du parti est clair. Il faut bien comprendre que la votation ne porte pas sur la vaccination, mais sur le libre choix ou non de se faire vacciner et le fait d’être tracé systématiquement ou pas. Je partage ce souci de l’UDC, même si personnellement, j’ai une position plus critique concernant la vaccination.

C’est-à-dire?

La question essentielle concernant la vaccination, c’est le libre arbitre, la liberté d’accepter ou de refuser un traitement médical sans subir de contrainte. Est-il légitime que l’Etat puisse imposer aux individus, que ça soit directement ou indirectement, une vaccination non souhaitée? En Suisse, il y a désormais deux catégories de personnes: celles qui ont cédé à la contrainte, et celles qui résistent. Le tout est de savoir si le code de Nuremberg, les droits de l’Homme et la Constitution ont encore un sens dans ce pays! En ce qui me concerne – c’est un choix strictement personnel –, je refuse de mettre ma santé dans la balance contre deux semaines de vacances. Je ne vais d’ailleurs plus au restaurant. En ce moment, je vis un peu comme un ermite. Et si les restrictions devaient aller encore plus loin, je m'installerais définitivement dans la marge. La seule solution, pour continuer de vivre librement, c’est de passer sous les radars de la surveillance sanitaire.

Vous êtes contre le fait que les gens se fassent vacciner?

Non. C’est leur choix et je le respecte. Je déplore cependant que nombre de personnes se font vacciner pour des motifs qui n’ont rien à voir avec l’aspect médical. Le Conseil fédéral fait étalage de sa lâcheté en imposant la vaccination par la petite porte. Je soupçonne l’exécutif de n’avoir pas le courage d’imposer la vaccination, de peur d’être tenu pour responsable lorsque les chiffres autour des effets secondaires graves sortiront et que nous constaterons que les dégâts causés par la vaccination sont pires que le virus lui-même. D’ailleurs, à ce jour, les vaccins contre le Covid ont causé plus d’effets secondaires graves que tous les vaccins précédents réunis.

FACT-CHECK: Les chiffres des effets indésirables de la vaccination Covid-19 sont parfaitement connus et compilés par toutes les agences de pharmacovigilances du monde, Swissmedic compris. Les vaccins ont été autorisés parce que leurs avantages dépassent de loin leurs risques, et les remontées de terrain ont confirmé que les vaccins ARN sont très sûrs. L’affirmation selon laquelle les vaccins Covid «ont causé plus d’effets secondaires graves que tous les vaccins précédents» est invérifiable et repose sur une logique non médicale.

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Justement, avec toutes les mesures prises par le Conseil fédéral pour inciter les gens à se faire vacciner, il pourrait difficilement se défausser de sa responsabilité, non?

Au contraire! Le gouvernement pourra se cacher derrière l’illusion de la liberté de choix. De nombreuses mesures sont d’ailleurs prises sans qu’elles ne soient le fruit de décisions formelles du Conseil fédéral. Prenez l’exemple des écoles: de nombreuses institutions exigent des élèves qu’ils soient vaccinés pour obtenir leur diplôme! Ce n’est pas le Conseil fédéral qui les y oblige… il se contente d’édicter des recommandations. De cette manière, il échappe à toute forme de responsabilité, si ça dégénère. J’ai relu dernièrement la Constitution. La restriction des droits fondamentaux est réservée à l’article 36 en «cas de danger sérieux, direct et imminent». Aucun tribunal ne condamnera les autorités, parce qu’elles n’auront qu’à se cacher derrière l’urgence de la pandémie pour justifier leurs décisions, tout en arguant qu’elles ont laissé le choix aux citoyennes et citoyens.

FACT-CHECK: Les écoles n’imposent pas la vaccination. Elles n’en ont pas les compétences. Seules les universités et les hautes écoles imposent le certificat Covid aux étudiants pour qu’ils puissent assister aux cours. Le certificat Covid n’est pas une obligation vaccinale stricto sensu, puisque les personnes guéries de la maladie ou testées négativement peuvent y avoir accès. Seul le Valais va un peu plus loin, en imposant le port du masque aux enseignants non vaccinés. Cette contrainte ne s’applique cependant pas aux élèves en primaire et dans les cycles d’orientation.

Vous remettez aussi en cause l’usage de la notion de pandémie concernant le Covid-19.

Bien sûr. Ce que nous vivons actuellement n’est pas une pandémie. Enfin si, parce que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a modifié en 2009 la définition de ce mot, peu avant la grippe H1N1. Elle a tracé le fait qu’il fallait un grand nombre de cas et un grand nombre de morts pour définir le concept de pandémie! D’ailleurs, lorsque la grippe H1N1 est apparue, l’OMS a immédiatement décrété la pandémie. Pour quel résultat? Environ 500 morts dans le monde entier, une quinzaine en Suisse… La forfaiture était déjà bien visible à l’époque. Cette fausse pandémie a permis aux laboratoires pharmaceutiques de produire massivement des doses de vaccins contre la souche H1N1 et les Etats en ont acheté en grande quantité. Finalement, ces vaccins n’ont même pas été utiles! Avec une définition aussi large, on pourrait décréter chaque année des pandémies de grippe…

FACT-CHECK: Le bilan officiel de l’épidémie de H1N1 par l’OMS compte 18’631 décès confirmés en laboratoire. Il s’agit d’une sous-évaluation notoire, car beaucoup de cas ne sont jamais diagnostiqués. Les modélisations a posteriori, qui se fondent sur la surmortalité globale, font état d’une mortalité indirecte dix fois supérieure.

L’histoire de l’évolution du concept de pandémie par l’OMS est assez complexe et très bien résumée dans cet article de Peter Doshi. Le point important est que l’OMS a renoncé à son modèle strict de définition des stades d’une épidémie après avoir été accusée de sur-réagir à la pandémie de grippe H1N1 de 2009, comme nous vous l’expliquions. Avec Covid-19, les critiques se sont en général focalisées, à l’inverse, sur le temps mis par l’OMS pour déclarer l’état d’urgence sanitaire internationale, le seul ayant une définition formelle.

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Reste que le coronavirus a tué, selon les chiffres officiels, près de 11'000 personnes en Suisse depuis son apparition au printemps 2020…

Selon les chiffres officiels seulement! Mais on commence à découvrir que la cause de décès des gens prétendument morts du Covid-19 est souvent tout autre. Le dernier rapport des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies aux Etats-Unis prouve que seuls 6% des morts Covid l’étaient réellement. En Italie, ils parlent de 4%. Le problème, c’est que les autorités ont interdit les autopsies. Lorsqu’un nouvel agent pathogène apparaît, l’une des premières règles de la médecine, c’est de réaliser des autopsies pour comprendre les causes de décès des patients. Des médecins allemands ont récemment démontré que, sur dix autopsies, cinq décès seraient «très probablement» liés aux vaccins. Autre point choquant, ce sont les tests PCR. Leur inventeur a lui-même déclaré qu’ils n’étaient pas prévus pour justifier des mesures sanitaires généralisées! Le test PCR a été conçu uniquement pour la recherche. Résultat, 80% des cas de coronavirus détectés sont des faux positifs. Les cycles d’amplification utilisés sont bien supérieurs à 30. En fait, ils sont tellement sensibles qu’ils peuvent détecter une grippette contractée six mois auparavant et décréter un cas positif sur cette base. C’est en se référant à ces chiffres très peu fiables d’une méthode de test inadaptée, qu’on a imposé des restrictions extrêmement sévères des droits fondamentaux. Comment prendre au sérieux un gouvernement qui prend des décisions liberticides sur des bases aussi aléatoires?

FACT-CHECK: Le rapport des CDC américains établit que 5% des décès enregistrées dans un contexte de Covid-19 sont dus au seul virus. Dans les autres cas, l’infection virale a exacerbé un état de santé déjà fragilisé par un ou plusieurs facteurs de risque. Ce qui est médicalement logique et attendu. Quant au cas similaire venu d’Italie, il a été réfuté. L’histoire des décès liés aux vaccins se fonde sur les déclarations sans fondement de deux pathologistes allemands à la retraite, réfutées par un site de fact-checking.

La Suisse n’a jamais interdit les autopsies de patients Covid-19, comme nous l’expliquait le responsable de l’unité de pathologie clinique des HUG en février 2021. On trouve des dizaines de rapports d’autopsie de patients Covid-19 dans la littérature scientifique.

Les affirmations de M. Freysinger sur les tests PCR visent à assimiler la pandémie à une simple «épidémie de tests». Heidi.news a réfuté cette histoire à plusieurs reprises. Par ailleurs, le suivi de l’épidémie, et donc les décisions de santé publique, s’appuient sur de nombreux indicateurs, dont la dynamique épidémique et la charge hospitalière. Le nombre de cas n’est qu’un indicateur parmi d’autres.

Donc pour vous, le coronavirus ne représente aucun danger ?

Il tue, oui, mais à une majorité écrasante des organismes très malades ou affaiblis. Parce qu’en réalité, le Covid-19 ne tue pas plus que la grippe. D’ailleurs, il n’en est résulté aucune surmortalité notoire. Je ne remets pas en cause l’existence du virus, mais il faut le replacer dans une perspective raisonnable. Si on avait traité les malades de manière précoce, comme le suggéraient le professeur Didier Raoult et d’autres médecins fidèles au serment hippocratique, on aurait pu sauver de nombreuses vies. Mais on a préféré laisser mourir un grand nombre de nos aînés. Certes, ils seraient probablement morts dans les six mois suivants, mais c’est quand même honteux du point de vue éthique!

Tout ça dans le seul but d’imposer la vaccination, car si un traitement efficace existe, les gouvernements n’ont pas le droit de recourir à un vaccin expérimental. Cela tombe bien, ils ont interdit tous les traitements qui auraient pu nous éviter ces injections… En définitive, nous sommes les cobayes d’une vaste expérimentation vaccinale. D’ailleurs, un certain nombre de gens n’attraperont jamais ce virus. Or, cette campagne globale et forcenée de vaccination va pousser des individus parfaitement sains à subir une injection alors qu’ils ont déjà beaucoup d’anticorps naturels, ce qui risque de leur causer des problèmes de santé. J’ai lu dans une étude israélienne que les anticorps naturels sont jusqu’à treize fois plus efficaces que n’importe quel vaccin. Je me demande d’ailleurs toujours pourquoi les autorités n’ont pas pris de mesures pour que les gens renforcent leur propre système immunitaire. Et si vraiment on vaccine à tout va, qu’au moins on fasse un test sanguin préliminaire pour déterminer le taux d’anticorps afin d’éviter que le remède soit pire que le mal.

FACT-CHECK:L’idée que le Covid-19 ne tue pas plus que la grippe est une des toutes premières fake news de la pandémie, que nous avions réfutée dès mars 2020. La surmortalité due à la pandémie a par ailleurs été amplement démontrée, y compris en Suisse. Le cas Didier Raoult a été amplement abordé sur notre site et ailleurs. Personne, parmi les experts reconnus en épidémiologie et santé publique, ne prend au sérieux ses déclarations sur la pandémie.

Il est faux qu’on ne puisse pas recourir à un vaccin si des traitements existent. Un exemple parmi beaucoup: les infections à pneumocoques, pour lesquelles on vaccine les enfants, et qui sont traitées par antibiotiques. Mais dans les faits, le développement d’un vaccin étant complexe et coûteux, il n’est souvent mené à son terme que pour des maladies qu’on soigne mal. C’est le cas pour Covid-19, où manquent encore les traitements efficaces.

L’idée de vaccin «expérimental» vise à laisser entendre qu’on prend des risques démesurés face à l’urgence de la pandémie. Les vaccins Covid-19 ont suivi un développement accéléré mais absolument pas bâclé, aucune étape clé n’ayant été omise. On dispose par ailleurs de plusieurs milliards de doses et de bientôt un an de recul pour évaluer les effets indésirables de ces vaccins.

Il existe bien une étude israélienne, qui conclut que l’immunité obtenue après une infection Covid-19 protège bien mieux que l’immunité vaccinale. Mais cette étude n’a pas été revue par les pairs, et ses conclusions sont en contradiction directe avec une étude des CDC ayant fait, quant à elle, l’objet d’une stricte vérification. Il subsiste donc une incertitude sur le fond. Quel que soit le fin mot, l’obtention d’une immunité «naturelle» se fait au prix d’un risque de Covid-19 grave et de Covid long majoré, par rapport à la vaccination.

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Vous pensez que les gouvernements ont sciemment agi en faveur de la solution vaccinale?

Il y a beaucoup d’intérêts financiers et politiques dans cette histoire. Vous savez, ça fait vingt ans que je fais de la politique. Je ne suis pas né de la dernière pluie. On voit bien que la vaccination n’est pas la panacée pour lutter contre les virus respiratoires. Regardez la grippe! Le virus a toujours une longueur d’avance. Et on nous fait miroiter le mirage d’une immunité collective qu’il est impossible d’atteindre, même en vaccinant tout le monde… Aujourd’hui, les chiffres sont clairs: les vaccinés sont au moins aussi contagieux que les non vaccinés. Le vaccin ne protège pas. Et qu’est-ce qu’on fait ? On propose une troisième dose du produit qui ne marche pas. Demain, on va nous en imposer une quatrième, une cinquième dose et finalement un abonnement à vie pour les injections. Je pars du principe assez logique qu’une troisième dose d’inefficacité ne se transforme pas en efficacité. Il vaut mieux changer d’approche et traiter les gens individuellement. En Suisse, le gouvernement a déjà acheté environ 70 millions de doses, dont 55,9 millions sont déjà payées. Pour une population de huit millions d’habitants. Quand on sait qu’il y a une date de péremption assez limitée, je m’interroge. Est-ce qu’ils veulent vacciner les gens douze fois en vingt-quatre mois?

FACT-CHECK:Il est vrai que les vaccins sont beaucoup moins efficaces contre la transmission depuis l’arrivée du variant Delta, mais pas que les vaccinés sont «au moins aussi contagieux» que les non-vaccinés. Les personnes vaccinées ont un risque bien inférieur d’attraper le virus, et un risque également inférieur de le transmettre si elles sont infectées malgré tout.

Vous pensez que tout ça a été fomenté? Par qui?

Suivez l’argent. C’est aussi simple que ça. Si le monde entier doit se faire vacciner tous les six mois, ça crée une rente de situation pour les laboratoires pharmaceutiques. Si le vaccin est vraiment la seule solution pour nous sortir de l’ornière, pourquoi n’impose-t-on pas la levée des brevets pour que les vaccins deviennent un bien public? Si j’étais encore au Parlement, c’est la première chose que j’exigerais. Ce n’est pas normal que la santé mondiale dépende d’entreprises privées. Que s’est-il passé dans le laboratoire de Wuhan, en Chine? Des fuites de mails de l’immunologiste américain Anthony Fauci ont récemment démontré son implication dans ce laboratoire. Il y a quand même de quoi se poser des questions…

FACT-CHECK: Des centaines d’emails d’Anthony Fauci ont été obtenus cet été par Buzzfeed, via la loi sur la transparence américaine. Quelques échanges montrent que le «Monsieur Coronavirus» américain s’est intéressé à la question de l’origine du coronavirus, et confirment qu’il a rapidement retoqué l’hypothèse d’une fuite de laboratoire. Rien ne suggère qu’il aurait eu accès à des éléments de preuve particuliers. Il est vrai, en revanche, que les Etats-Unis et la Chine ont mené des recherches virologiques conjointes, notamment à l’Institut de Wuhan.

Vous dites d’ailleurs que les médias sont payés par les groupes pharmaceutiques. Vous le pensez vraiment?

Bien sûr! J’ai longtemps siégé sous la Coupole fédérale. J’ai pu constater de mes propres yeux à quel point la pharma est un lobby puissant. Elle est partout. On sait d’ailleurs que Bill Gates est le principal bailleur de fonds de l’OMS! Il soutient également à coup de centaines de millions de dollars les médias les plus en vue dans le monde entier. Difficile pour moi de croire que les médias ne sont pas impliqués. A cela s’ajoute la censure opérée par les réseaux sociaux.

FACT-CHECK: La fondation Bill-et-Melinda-Gates est le premier contributeur non étatique au budget de l’OMS, mais pas son principal bailleur de fonds. En 2018, la fondation philanthropique représente 10% des contributions à l’agence onusienne tous contributeurs confondus, en deuxième position derrière les Etats-Unis (15%).

Censure dont vous avez récemment vous-même été victime, d’ailleurs.

En vingt ans de politique, je n’ai jamais vécu un truc pareil. Facebook a retiré le lien d’une vidéo Youtube que j’ai publiée sur ma page personnelle. Les réseaux sociaux interdisent toute voix critique! La situation dans laquelle nous sommes m’alarme au plus haut point. Si encore j’avais violé la loi, je pourrais admettre que Facebook intervienne sur mes publications. En l’occurrence, je me suis contenté de douter. Je constate des faits. Un cumul d’erreurs ou de coïncidences étranges. Et je m’interroge sur les raisons de ce foutoir. Plus j’y pense, et plus ça me révolte. On exige des individus un acte de foi concernant les vaccins, alors que les données scientifiques de leur composition réelle ne sont pas disponibles. Plusieurs pays qui ont des taux de vaccination proche de 100% sont confrontés à une résurgence du Covid-19, ce qui est bien la preuve que la stratégie actuelle ne fonctionne pas. Et on n’aurait pas le droit de le dire?

FACT-CHECK:La composition des vaccins Covid-19 est connue, comme pour tout médicament mis sur le marché en Suisse ou ailleurs. On peut renvoyer, par exemple, aux pages dédiées par Swissmedic au vaccin de Pfizer ou à celui de Moderna.

Pour en revenir à la loi Covid, vous n’avez même pas abordé la question du certificat…

Justement, sur la question du pass sanitaire, de quoi s’agit-il, sinon d’une forme extrêmement évoluée de contrôle social extensible à souhait? On peut tout imaginer avec un tel outil, qui pourrait facilement devenir une carte de bonnes mœurs sociales à la chinoise, avec des bons et des mauvais points en fonction de nos comportements. Nous vivons une période inédite en termes de contrôle des individus. En fait, quand j’y pense, nous vivons bien une pandémie. Mais pas celle qu’on tente de nous vendre. Non. Il s’agit d’une pandémie de peur. La peur est un mécanisme puissant, c’est un amplificateur d’obéissance. Vous faites peur aux gens, et ensuite vous leur proposez un remède miracle. Les gens renoncent à leurs libertés pour lutter contre leurs angoisses. Je crois que nous sommes à un niveau de forfaiture encore jamais vu. Je n’aimerais pas être dans la peau d’Alain Berset, le jour où il faudra rendre des comptes…

Que voulez-vous dire?

Quand nous aurons enfin des données fiables sur la vaccination, et qu’il sera notamment possible d’établir le lien de causalité entre la résurgence des myocardites chez les jeunes et les vaccins, des citoyens porteront plainte contre les autorités. Cela va être une sacrée foire d’empoigne qui va diviser notre société comme jamais. En tous les cas, si les Suisses acceptent la loi Covid le 28 novembre, je prendrai un sacré coup sur la tronche. Cela signifierait que le souverain décide lui-même qu’il ne veut plus être le souverain et délègue son pouvoir à l’exécutif à travers une loi d’exception et d’habilitation. Si cette loi est acceptée, c’est la fin de la démocratie directe, du modèle suisse et, quelque part, de la politique en tant que telle. L’avenir appartiendra aux technocrates et les citoyens deviendront des pions, des fourmis. Or, le libre choix étant absent des automatismes d’une fourmilière, la politique n’y fait aucun sens.

FACT-CHECK: Les retours de terrain sur la vaccination Covid-19 sont déjà pléthoriques. Les données de pharmacovigilance américaines sont même publiquement disponibles. Pour une synthèse de qualité sur les vaccins ARN, nous conseillons les rapports de l’agence du médicament française. Le lien entre les vaccins ARN et un (léger) sur-risque de myocardites et péricardites chez les jeunes est déjà reconnu et surveillé.

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