On a plongé dans les gorges de l’Areuse
Textes et photos Peggy Frey
Temps de lecture estimé : 6 minutes
A la place des fonds marins, ils explorent les lacs et les cours d’eau. Immersion en pays neuchâtelois.
Un homme-grenouille sur un sentier forestier, l’image peut surprendre. Dans les gorges de l’Areuse (NE), fréquentées pour la randonnée surtout, les marcheurs se retournent sur le passage de Jean-Pierre Baiardi. Combinaison étanche, gilet stabilisateur flanqué de plombs et d’une bouteille, palmes à la main, l’instructeur de plongée progresse doucement dans la forêt.
Avec 35 kg sur le dos, la marche d’approche vers le site de plongée relève plus de la mission commando que de la balade. «Heureusement, cette difficulté pédestre rebute beaucoup de plongeurs à s’aventurer ici, lance Jean-Pierre Baiardi. Avant, seuls les gens de la région savaient que les gorges de l’Areuse se plongeaient; aujourd’hui, avec internet, tout se sait et il y a quand même beaucoup plus de monde.»
L’eau est à douze degrés
A l’embouchure des gorges, dans un écrin de verdure, une eau cla