Canicule

« Il fait chaud, très chaud. Et les premiers heureux de cette nouvelle vague d e chaleur sont les écoliers de Bâle-Ville qui ont été libérés lundi et mardi après-midi ... Les températures ont atteint entre 33 et 36 degrés en moyenne dans l’après- midi ... Buchs (AG) et Bâle ont également dépassé les 35 degrés alors que 34 degrés ont été mesurés à Sion, Genève et Zurich. » Le Temps, 20 juin 2002 ... « Plombé par la canicule, Genève rend l’école optionnelle jeudi et vendredi a près-midi », Le Temps, 23 aout 2023 ...

Les températures enregistrées ce 23 aout 2023 étaient très élevées, le mercure a grimpé jusqu’à 39,3 degrés Celsius à Genève, 38,5 à Nyon et 37,6 à Sion. Les températures caniculaires dans certaines salles de classe n’avaient rien à voir avec l’agitation de la rentrée.

Je ne vais pas vous faire un cours de climatologie ou débattre du réchauffement climatique. Je tiens plutôt à mettre en évidence que les conditions de travail durant la semaine de canicule ont été très compliquées. Toutes les écoles ne peuvent pas compter sur des orientations judicieuses face au soleil et encore moins s'appuyer sur un système de climatisation adapté. Aération la nuit, stores fermés, accès à des points d'eau, réduction des activités sont assurément nécessaires et judicieuses ... Mais sont-elles réellement suffisantes ? Les températures dans certaines salles de classes dépassaient malgré ces mesures les 30 degrés, difficile d’envisager un quelconque apprentissage bienveillant.

Chaque canton a pris des décisions en fonction de sa réalité locale. Décaler les rentrées est peu pertinent car la météo n’est pas une science exacte, une semaine caniculaire peut survenir à plusieurs moments de l’année ; fermer les écoles lorsque les conditions sont intenables est aussi une solution, mais complique la gestion scolaire et n’assure en aucun cas que les personnes à risque soient à l’abri. Que faire alors, même si ces épisodes ne durent que quelques jours ?

Sans doute commencer par effectuer un bilan complet des infrastructures et investir de manière massive afin de s’assurer que toutes les écoles en Suisse soient prêtes à supporter le chaud comme le froid. 

David Rey, président du SER