L'ÉQUIPE

Tout savoir sur le Tour de Suisse 2017

Le Tour de Suisse s'élance samedi. A suivre en direct sur la chaîne L'Équipe. (S.Mantey/L'Equipe)
Le Tour de Suisse s'élance samedi. A suivre en direct sur la chaîne L'Équipe. (S.Mantey/L'Equipe)

Avec le Dauphiné, le Tour de Suisse qui s'élance samedi est l'une des courses à étapes qui servent de préparation au Tour de France. A suivre en direct sur la chaîne L'Équipe.

ma liste
commenter
réagir

Un peu d'histoire

Revendiquée par ses organisateurs comme «la quatrième plus grande course à étapes du monde» -le Tour de Romandie répond sans doute mieux à cette appellation-, le Tour de Suisse voit le jour en 1933. Il fête cette année sa 81e édition. Il a la particularité, a contrario des «autres» grands tours, de n'avoir pas été totalement interrompu pendant la Seconde Guerre mondiale. Seules les années 40, 43, 44 et 45 n'ont pas connu d'épreuve. Mais il y eut bien un vainqueur en 41 (classé dans le même temps que son compatriote Edgar Buchwalder au terme des trois étapes, le Suisse Josef Wagner l'emporta au terme d'un sprint organisé pour départager les deux coureurs) et en 42. Un certain Ferdi Kübler, prophète en son pays à trois reprises, tout comme son compatriote Hugo Koblet, s'imposa cette année-là.

S'il est avant tout une course préparatoire à la Grande Boucle, son palmarès affiche quelques grands noms de la pédale. Gino Bartali, les deux Suisses susnommés et Eddy Merckx notamment. Une liste à laquelle on pourrait ajouter Roger De Vlaeminck, Sean Kelly, Alexandre Vinokourov ou Fabian Cancellara. Si Warren barguil s'est classé troisième en 2016, il faut noter que seuls deux Français ont remporté le tour de Suisse : Gaspard Rinaldi en... 1935 et Christophe Agnolutto en 1997.

Les éditions de 2001 et 2006 n'ont pas de vainqueur : Lance Armstrong et Jan Ulrich ont été radiés du palmarès après avoir été reconnus coupables de dopage, entre le 1er mai 2005 et 26 février 2007 pour l'Allemand, de 1998 à 2005 pour l'Américain.

L'ÉQUIPE
Warren Barguil est monté sur le podium en 2016. (J.Prevost/L'Equipe)
Warren Barguil est monté sur le podium en 2016. (J.Prevost/L'Equipe)
13
Peter Sagan, engagé cette année, détient, avec 13 succès, le record du nombre de victoires d'étapes remportées. Le Tchèque devance trois Suisses (Kübler, Koblet Cancellara) comptant 11 victoires chacun.
23
La Suisse occupe le premier rang des nations sur son Tour avec 23 succès et 30 deuxièmes places pour un total de 73 podiums. Suivent l'Italie (19 victoires), la Belgique (8) et l'Allemagne (4).
4
Le record de victoires est détenu par un Italien. Pasquale Fornara, vainqueur à quatre reprises entre 1952 et 1958. Le Portugais Rui Costa, trois fois vainqueur consécutif entre 2012 et 2014 est le seul coureur actuel capable de l'égaler.
L'ÉQUIPE
10,66
C'est la distance, en mètres, qui a séparé par deux fois le vainqueur de son second, soit une seconde. En 1987, l'Américain Andrew Hampsten l'emporte d'un souffle sur le Néerlandais Peter Winnen, tout comme l'Allemand Jan Ullrich sur le local Fabian Jeker en 2004.

Les favoris

Les principaux cadors du peloton, ceux capables de s'imposer sur des courses à étapes et visant la gagne sur la Grande Boucle, s'étant engagés sur le Critérium du Dauphiné disputé du 4 au 11 juin (Quintana, Nibali, Froome, Bardet...), leurs principaux lieutenants, de même que les spécialistes des classiques ayant déjà brillé en début de saison, seront à l'œuvre sur les routes helvétiques.

Signalons, pêle-mêle, les présences du vainqueur 2016, Miguel Angel Lopez (Astana), du champion du monde 2013 et triple vainqueur de l'épreuve Rui Costa (UAD), du vainqueur 2015, Simon Spilak (Katusha) ou encore de Tom Dumoulin, récent vainqueur du Tour d'Italie au nez de Quintana et à la barbe de Nibali, qui sera peut-être remis de ses efforts.

Wilco Kelderman (Sunweb), Domenico Pozzovivo et Mathias Frank (AG2R), Tejay Van Garderen (BMC), Ion Izagirre (TBM) et Michael Albasini (ORS) tenteront également de sortir du lot.
Et bien sûr les rouleurs et autres chasseurs de classiques, Peter Sagan (BOH), recordman de victoires d'étapes, Philippe Gilbert (QST) et Greg Van Avermaet (BMC) tenteront d'étoffer leur palmarès avec des succès d'étapes et de parfaire leur condition physique pour le Tour de France.

Le parcours

Comme le Dauphiné, le Tour de Suisse offre une préparation optimale pour la Grande Boucle, avec des étapes de haute montagne et un contre-la-montre individuel. Long de 1300 kilomètres divisés en 9 étapes entre Cham et Schaffhouse, il offre 17 500 mètres de dénivellation. Car comme chacun sait, la Suisse, c'est montagneux.

1ère étape : un contre-la-montre de 6 km à Cham, sur les rives du lac de Zoug, avec un parcours plat et rapide. Fabian Cancellara s'était imposé en 2016 lors de la première étape.

2e étape : une boucle Cham-Cham, que les coureurs parcourront quatre fois, longue de 172,7 km avec une difficulté de catégorie 2, la côte de Horben, culminant à 766m.

3e étape : un parcours pour des échappés-baroudeurs et des sprinteurs. L'étape mènera les coureurs de Menziken à Berne, au terme de 159,3 km.

4e étape : première arrivée en altitude, à Villars-sur-Ollon, classé hors catégorie après un départ de Berne et au terme de 150,2 km qui feront passer les coureurs sur les rives du lac Gruyère et par le col des Mosses, classé en première catégorie.

5e étape : la plus longue étape (220 km) entre Bex et Cevio avec un détour par l'Italie, à la fois pour les grimpeurs et les sprinteurs malgré le passage du col du Simplon. Cette difficulté classée hors catégorie et culminant à plus de 2000 mètres est située à 100 km de l'arrivée. Ce qui pourrait laisser le temps aux rouleurs et sprinteurs de se refaire une santé.

6e étape : l'étape reine de cette 81e édition entre Locarno et La Punt avec le franchissement de deux hors catégorie : le col de San Bernardino et celui de l'Albula avant l'arrivée dans la pente au terme de 166,6 km.

7e étape : entre Zernez et Sölden (160,8 km), les coureurs atteindront le sommet de ce Tour de Suisse via le col de Tiefenbach (2780m classé hors catégorie). Encore une étape pour les grimpeurs qui emprunteront les 13 km de la route des glaciers après la traversée de Sölden.

8e étape : une boucle de 100 km à Schaffhouse avec huit passages sur la ligne d'arrivée et une unique difficulté, la côte d'Herblingen (3e catégorie). Les organisateurs veulent assurer le spectacle en mode championnat.

9e étape : le contre-la-montre sera le juge de paix de cette édition, suffisamment long pour faire quelques différences, fussent-elles infimes. Les coureurs couvriront les 28,6 km dans Schaffhouse, avec une petite côte à cinq kilomètres de l'arrivée.

publié le 10 juin 2017 à 09h00
Les commentaires sont soumis à des règles de modération. lire la charte