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Le Tour de Romandie, l’échappée belle

Pourquoi la Suisse, petit pays, a-t-elle deux grands Tours? Parce qu’elle a longtemps eu deux fédérations rivales et deux visions du cyclisme. Le Tour de Romandie est le reflet de cette difficile unification, rappelle l’historien Gil Mayencourt dans la chronique mensuelle de l’Université de Lausanne

Le peloton du Tour de Romandie 1952 arrêté à un passage à niveau lors de la première étape, Payerne-Martigny, le 17 avril 1952. On reconnaît tout à droite Hugo Koblet et ses lunettes de soleil. — © KEYSTONE/PHOTOPRESS-ARCHIV/Jules Vogt
Le peloton du Tour de Romandie 1952 arrêté à un passage à niveau lors de la première étape, Payerne-Martigny, le 17 avril 1952. On reconnaît tout à droite Hugo Koblet et ses lunettes de soleil. — © KEYSTONE/PHOTOPRESS-ARCHIV/Jules Vogt

Régulièrement, Le Temps ouvre ses colonnes aux travaux et réflexions des chercheurs du Centre interdisciplinaire de recherche sur le sport (CIRS) de l'Université de Lausanne

Quelques chroniques précédentes:

Prévu du 28 avril au 3 mai 2020, le Tour de Romandie a été annulé et le tracé prévu devrait, selon toute vraisemblance, être maintenu en 2021. C’est une première depuis la création de l’épreuve en 1947. Cette rupture historique invite à s’interroger sur les origines d’un événement de facture internationale mais profondément suisse par ce qu’il raconte de l’institutionnalisation compliquée du cyclisme national, disputée depuis la fin du XIXe siècle par deux organisations opposées et polarisées sur le plan linguistique.

L’essence du Tour de Romandie, dont l’avènement est postérieur au Tour de Suisse et qui n’a pas son équivalent régional outre-Sarine, renvoie à un acte d’indépendance du cyclisme romand. Elle met aussi en lumière un clivage culturel originel dans l’appréhension du cyclisme en Suisse et amène à considérer le rôle prépondérant de la Romandie dans la professionnalisation de la pratique à l’échelle du pays.

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