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La Fondation Gianadda expose Albert Anker, grand peintre de l'enfance

À travers l’enfance, la Fondation Gianadda propose-d’explorer l’œuvre du peintre Albert Anker
À travers l’enfance, la Fondation Gianadda propose d’explorer l’œuvre du peintre Albert Anker / 19h30 / 2 min. / le 13 février 2024
La Fondation Gianadda propose d'explorer l’oeuvre d'Albert Anker à travers l'enfance, thème de prédilection du peintre suisse. Cette première exposition depuis le décès en décembre dernier du fondateur du musée, Léonard Gianadda, est à découvrir jusqu'au 30 juin à Martigny.

A l'honneur à la Fondation Pierre Gianadda de Martigny, Albert Anker (1831-1910) est l’un des artistes suisses les plus connus et l’un des plus grands peintres de l’enfance dans l’histoire de l’art.

"Rares sont les peintres ayant abordé le thème de l’enfance avec autant de constance et de profondeur qu’Albert Anker", explique à l'ATS Matthias Frehner, commissaire de l'exposition. Sur les 796 peintures et études à l'huile inventoriées que l'artiste du Seeland a réalisées de 1848 à 1902, environ 500 représentent des enfants.

Documentaire et intemporel

Lui-même père, le peintre était fasciné par l'enfance. "Il essaye de capter l'aspect psychologique des enfants, il veut leur donner quelque chose d'intemporel, et qui colle très bien à la réalité", explique Antoinette de Wolff, guide conférencière à la Fondation Gianadda, dans le 19h30 du 13 février. "

Pour y arriver, "les enfants auxquels Anker s’intéresse sont totalement absorbés dans leur monde au moment où il les observe. Ils sont dans leur propre univers, révélant leur véritable état d’esprit, leur joie, leurs souffrances, tristesse", précise le commissaire de l'exposition Matthias Frehner.

A ce titre, ces peintures relèvent de la documentation. "Toutes ces scènes sont crédibles, observées avec une précision extrême; les mouvements et les expressions correspondent exactement au comportement des enfants d’aujourd’hui du même âge", ajoute-t-il en citant un pédopsychiatre.

128 oeuvres présentées

Portraits individuels, d’enfants jouant ou étudiant seuls ou avec d’autres, en compagnie de leurs grands-parents, figurants d’événements historiques ou dans des scènes de genre: 128 de ces oeuvres sont à découvrir à Martigny.

L’exposition présente notamment des oeuvres sur papier de l'artiste qui s'est formé à Paris en suivant les cours de Charles Gleyre (1806 - 1874) et ceux de l’Ecole impériale des Beaux-Arts. Autant d'études préparatoires qui proposent "un aperçu significatif de la genèse de son oeuvre et laissent un riche héritage attestant aussi bien de sa maîtrise technique que de sa sensibilité artistique".

"Les vendanges", huile sur toile d'Albert Anker (1865), à voir à la Fondation Gianadda. [Collection Dr. Christoph Blocher/SIK-ISEA, Zurich]
"Les vendanges", huile sur toile d'Albert Anker (1865), à voir à la Fondation Gianadda. [Collection Dr. Christoph Blocher/SIK-ISEA, Zurich]

"Très fiers"

"Beaucoup de ces travaux n'avaient pas été exposés depuis longtemps. Nous sommes très fiers de pouvoir les présenter", relève encore le spécialiste de la peinture suisse. Les oeuvres proviennent entre autres de la collection de Christoph Blocher, mais aussi de différents musées cantonaux suisses ainsi que de la commune d’Anet (BE), où le peintre a travaillé durant de nombreuses années.

Ce n'est pas la première fois que la Fondation Pierre Gianadda présente le travail d'Albert Anker, que son père destinait à devenir pasteur. Elle en avait proposé une rétrospective, il y a vingt ans, et qui était alors la première en Suisse romande, depuis celle qui avait eu lieu à Neuchâtel en 1910, l’année de décès du peintre.

ats/aq

"Anker et l'enfance", Fondation Pierre Gianadda, Martigny (VS), du 1er février au 30 juin 2024.

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