Assassinat du père Hamel : cinq ans après, une cérémonie d’hommage à Saint-Etienne-du-Rouvray

Le 26 juillet 2016, deux hommes qui se réclamaient de l’organisation Etat Islamique rentraient dans l’église où officiait le père Hamel et l’assassinaient devant les paroissiens. Une cérémonie s’est tenue ce lundi matin en présence de Gérald Darmanin.

Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), dimanche 18 octobre 2022. Sur le mur de l’église Sainte-Thérèse-du-Madrillet est affiché un portrait du père Hamel. LP/Arnaud Dumontier
Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), dimanche 18 octobre 2022. Sur le mur de l’église Sainte-Thérèse-du-Madrillet est affiché un portrait du père Hamel. LP/Arnaud Dumontier

    Un choc pour toute la France et surtout pour la commune de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). Le 26 juillet 2016, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean rentrent dans l’église Saint-Etienne. Ils vont égorger devant les paroissiens le prêtre Jacques Hamel, 85 ans. Les deux assaillants seront tués par la police. Cinq ans après, le souvenir de ce tragique événement est encore présent dans l’esprit des habitants.



    Comme l’année dernière, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a assisté ce lundi à la cérémonie en hommage au père Hamel. Après une marche silencieuse du presbytère vers l’église Saint-Etienne, une messe a été célébrée à 9 heures par Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, puis une cérémonie républicaine a suivi place de l’église, devant la stèle pour la paix et la fraternité.

    Un procès début 2022

    Si les deux assassins ont été tués en 2016, l’enquête a permis de remonter le probable commanditaire de l’attaque, Rachid Kassim. Visé par un mandat d’arrêt, ce dernier est présumé mort, tué dans la zone irako-syrienne il y a quatre ans.

    En plus de Rachid Kassim, trois autres personnes seront jugées devant la Cour d’assises spéciale de Paris du 14 février au 11 mars 2022. Farid K., Yassine S. et Jean-Philippe Steven Jean-Louis, sont renvoyés aux assises pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Ils sont soupçonnés de s’être associés aux assaillants en étant informés de leurs intentions terroristes, mais pas forcément de leur projet précis.