Misophonie : quand le bruit nous insupporte

Il suffit d’un grincement de dents, d’une chaise traînée sur le sol pour provoquer un sentiment de colère ou de dégoût chez les misophones. Si ce trouble semble à première vue léger, il peut vite perturber le quotidien. Voire entraîner l’isolement…

Misophonie : quand le bruit nous insupporte
(Depositphotos/Todd Arena)

En pratique, le terme « misophonie » peut se traduire par « la haine des sons ». On parle aussi de « Syndrome de sensibilité sélective à certains sons » (4S). Si les bruits déclencheurs varient d’une personne à l’autre, la déglutition, la mastication, la succion et autres bruits de bouche font partie des plus couramment cités. Cependant, de nombreux témoignages font également référence aux respirations bruyantes, aux craquements des articulations ou encore au bruit des glaçons qui s’entrechoquent dans un verre.


Quels sont les symptômes ?


De même que la nature des sons varie d’une personne à l’autre, les symptômes peuvent aussi s’exprimer différemment. En règle générale, c’est un sentiment de colère qui domine. Celle-ci reste souvent maîtrisable, mais elle peut aller parfois jusqu’à l’excès de rage dans les formes sévères. Certains misophones se plaignent également d’une sensation de gêne et de dégoût. Enfin, des symptômes physiques peuvent aussi s’ajouter au tableau, comme :

- des palpitations cardiaques ;

- des nausées ;

- l’impression d’étouffer ;

- des tremblements…

Ce qui explique pourquoi autant de misophones gardent toujours des bouchons d’oreilles à portée de main.


Un trouble encore mal connu par la science


Le terme « misophonie » existe seulement depuis l’an 2000, grâce aux travaux de Margaret et Pawel Jastreboff, un couple de chercheurs américains. Depuis, d’autres études ont été menées, mais elles n’ont pas encore percé tous les secrets de ce trouble. Sa cause, notamment, est encore vivement débattue : si certains médecins penchent pour une suractivité du cortex, d’autres soutiennent plutôt la théorie d’un traumatisme psychologique. Pour d’autres encore, des facteurs héréditaires entreraient en ligne de compte.

Bref, il va falloir attendre d’autres études pour en savoir plus. Ce qui est déjà certain en revanche, c’est que les premiers symptômes de misophonie se manifestent souvent durant l’enfance et qu’ils ont tendance à s’aggraver au fil des années.

Même s’il n’existe pas encore de « traitement parfait », certaines approches donnent déjà de bons résultats chez certains patients, notamment l’hypnose, les thérapies cognitivo-comportementales et la sophrologie. N’hésitez pas à en essayer plusieurs et à demander conseil à votre médecin. Enfin, pensez aussi à l’association « Stop Misophonie » pour sortir de l’isolement et échanger des astuces avec d’autres misophones.

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